La Lue, une chanteuse du Haut-Doubs
Avec des textes engagés, coquins ou humoristiques (parfois les trois en même temps), La Lue, artiste du Haut-Doubs, balance une chanson française joliment originale.
La Lue et nous
Voilà, le premier épisode de l’histoire entre ma petite famille et La Lue s’achève sur des rappels et un torrent d’applaudissements. Alors, forcément, on se précipite sur un disque, le dernier en date, Ondes Sensibles. Voilà comment commence le second épisode. Et ma fille, six ans alors, de tomber sous le charme d’une belle « Lettre au Père Noël ». Mais attention, nous sommes dans l’univers de La Lue, et ce Père-Noël est prié de ne pas se surcharger de cadeaux, et de préférer « la tendresse d’un sourire, la chaleur d’une rencontre » : l’anti-consumérisme expliqué, tout en poésie, aux enfants.
Là, ça se corse. La chanson qui suit, une drôle de fable sur les catherinettes, contient quelques jeux de mots à ne pas vraiment mettre dans les oreilles d’une jeune demoiselle. Et puis, après tout, ma fille a été biberonnée à Brassens, elle en a entendu d’autres ! Et elle adore. Ensemble, on chante, dès que l’occasion se présente, « le droit à l’erreur », joli poème soutenu par des arrangements minimalistes ou « les p’tites fleurs », nettement plus jazzy. Le disque passe et repasse, et repasse encore. Sur un petit cahier, offert justement à Noël, elle écrit, en face de « chanteur ou chanteuse préféré(e) » : La Lue.
L’heure du bonheur
Pas le choix : on commande un autre CD. Ce sera donc L’Heure du Bonheur, un album plus ancien. Où l’on découvre, au détour d’un titre gentiment punk, que la chanteuse préférée de notre progéniture appartient à un groupe de filles, les Cancoyote Girls (avec Clotilde Moulin et Maggy Bolle), qui fait un étrange sort au mythe du prince charmant… La gamine, 8 ans désormais, se tord de rire. Si elle pouvait éviter de brailler ça à tue-tête dans la cour de récré, ça nous arrangerait. Par contre, la reprise de Bourvil, tu peux y aller, fillette !
Voilà donc comment on découvre, à rebours, certes, mais avec entrain et en famille, l’univers d’une poétesse comtoise, accompagnée de Jean-Michel Trimaille pour une bonne partie des musiques. On conseillera à nos lecteurs et lectrices du Haut-Doubs la chanson « Ça y est, c’est l’hiver », qui devrait, à toutes et tous, leur évoquer quelques souvenirs. Pour les autres, notamment ceux qui aiment la vraie belle chanson française, Brassens, Paris Combo, Brel, Linda Lemay… ne ratez pas La Lue en concert !
Retrouvez toute l’actualité de La Lue sur son site officiel.
Merci pour ces belles appréciations de cette belle artiste de qualité humaine et vrai